MOBILITÉ AU CANADA - 4

  • International
Publié le 23 février 2023 Mis à jour le 10 janvier 2024
Date(s)

le 24 février 2023

Lieu(x)

Campus Trotabas

TÉMOIGNAGE

  • Pourquoi avez-vous choisi de partir à l’étranger, et pourquoi avez-vous choisi cette destination ? 

J’ai décidé de partir à l’étranger pour enrichir ma culture juridique et saisir l’occasion qui nous était offerte de vivre l’expérience d’un système d’enseignement différent.
J’ai choisi l’université Laval à Québec parce que je voulais partir en dehors de l’Europe dans un premier temps et parce que les matières qui nous étaient proposées correspondaient à mon projet professionnel. J’avais aussi entendu grand bien sur l’Université Laval.
D’un point de vue plus personnel, je voulais explorer la beauté du Canada, découvrir leur culture et expérimenter les températures extrêmes de l’hiver. Le Québec est également une aubaine pour découvrir les villes d’Amérique du Nord (New-York n’est qu’à deux heures d’avion de Montréal), je savais que j’y voyagerais.
 

  • Comment s’est déroulée votre intégration au sein de l’université partenaire (évènement d’accueil, services pour les étudiants étrangers, tutorat, …) ? 

Très bien, une première réunion a été organisée dès notre arrivée réunissant tous les étudiants en droit en échange, on nous a fait nous rencontrer ce qui nous a immédiatement aidé à trouver nos marques. Beaucoup d’évènements étaient proposés par l’université : cocktail d’accueil, randonnées, cabanes à sucre, ... Pour ce qui est de l’université en elle-même, le personnel était très accueillant et disponible pour répondre à nos questions.

MELODY PONS DE VIER

Mobilité à l'Université Laval, Canada, (1er semestre année 2022/2023)
 
 
  • S’agissait-il de votre première fois dans ce pays ? Qu’avez-vous pensé de la vie sur place ? 

Oui c’était ma première fois au Canada ! Bien que la langue principale au Québec soit le français, la vie est vraiment différente là-bas. Les québécois sont gentils et accueillants, la météo l’est un peu moins mais on s’habitue vite aux gros manteaux et bottes fourrées.
Le coût de la nourriture est assez élevé, ce à quoi je ne m’attendais pas mais il y est vraiment simple de trouver un travail (à condition d’avoir un permis d’études ou de travail, pour ceux qui comme moi ne partent qu’un semestre).
 

  • Avez-vous observé des différences entre l’enseignement supérieur français et l’enseignement supérieur du pays d’accueil ?

Oui, ce sont des systèmes très différents. D’abord, il n’y a pas de TD, seulement des CM de trois heures qui s’assimilent en fait à un mix des deux. Il y a beaucoup plus d’interactions entre les professeurs et les étudiants : débats, expositions orales, questions fréquentes et tout cela de façon très fluide. Toutefois pour certaines matières j’ai trouvé parfois que cela manquait d’application concrète du droit.
On avait beaucoup plus de temps libre mais aussi plus de travail en autonomie, plus de lectures. On compte sur nous pour avoir la volonté d’apprendre, et non pas pour seulement noter ce qui est dit. C’est un rythme à trouver mais personnellement cela me convenait parfaitement. Cela permet de développer son autonomie et crée une ambiance plus dynamique, on sent l’intérêt et les questionnements des étudiants (et puis, il faut le dire, cela m’a aussi permis d’avoir le temps de découvrir le pays et ses facettes).
 

  • Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

La première difficulté rencontrée, a été que je n’ai pas pu suivre la matière pour laquelle je partais en premier lieu et je ne l’ai appris qu’une semaine avant la rentrée. Cela a été dur mais le bureau des RI, notamment Mme Molinos Benitez (que je remercie encore), a vraiment été présent et a essayé de m’aider. Il est important que vous soyez conscients lorsque vous postulez pour un échange qu’il est possible que vous n’ayez pas certaines matières que vous demandez et que vous aurez peut-être à aviser sur place.

J’ai aussi eu quelques difficultés administratives (notamment avec la RAMQ ) mais je pense que vous ne lirez pas un témoignage qui dit le contraire, cela fait partie de l’expérience ! Le Bureau des relations internationales de ULaval a été très utile et m’a beaucoup aidée.

Enfin, le décalage horaire avec les proches qui restent en France n’est pas négligeable mais on s’y habitue vite.

  • Quels ont été les apports de cette mobilité sur votre projet académique et/ou professionnel ?  Sur le plan personnel ? 

L’échange offre une culture et une variété juridique non négligeable, j’ai pu étudier des matières auxquelles je n’aurai pas eu accès en France en troisième année de licence, ce qui est à la fois intéressant à ajouter sur un CV, mais qui surtout l’est pour ma propre soif de connaissances.
Sur le plan personnel, je dirais que cela renforce l’autonomie et la gestion du stress et des évènements. On est loin de ceux vers qui on a l’habitude de se tourner. Cela améliore l’aisance et l’ouverture aux autres.
 
  • Envisagez-vous de vous expatrier ?

C’est une option que j’envisage oui, mais je ne suis pas encore certaine de la destination et je ne pense pas que ça soit en direction du Québec, mon séjour ne m’a pas réconciliée avec le froid !
 

  • Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiants et étudiantes de Nice intéressé.e.s par la même mobilité que vous ? 

Je vous dirais de bien vous organiser évidement, de ne pas négliger les frais imprévus (le coût des plaquettes de cours et des ouvrages m'a vraiment surprise par exemple).
Pour le reste, soyez ouverts aux gens et aux rencontres et tout se passera bien, il y a un rythme nouveau à prendre, compte tenu du fait que l’enseignement est différent mais il est vite pris et vous pouvez ensuite profiter de toutes les joies d’un échange !
 

  • Quel est votre meilleur souvenir ?

Je dirais que c’est quand je suis allée avec deux de mes colocataires dans l’érablière d’un ami et que l’on a coupé des arbres à la tronçonneuse pendant un week-end pour nettoyer la culture. J’ai de nombreux souvenirs géniaux mais c’est le plus atypique et marquant de tous je pense.

Propos recueillis en février 2023 par Stella Naizot, responsable du bureau des relations internationales de la Faculté de droit et science politique