le 23 janvier 2023
TÉMOIGNAGE
-
Pourquoi avez-vous choisi de partir à l’étranger, et pourquoi avez-vous choisi cette destination ?
Ayant eu la chance de partir en échange scolaire au lycée, il était évident pour moi de vouloir réitérer l’expérience. Depuis mon entrée à la Faculté de droit et science politique, je souhaitais saisir l’opportunité, si elle se présentait, de postuler pour une mobilité à l’étranger. Je conçois le voyage à l’étranger comme une forme d’épanouissement total, permettant la découverte d’une nouvelle culture, d’une nouvelle manière d’étudier et d’un environnement autre qui me permettrait de me décentrer. Partir à l’étranger permet d’avoir les pieds sur terre.
Bien que je ne boive pas d’alcool, l’Irlande était un choix relativement évident.
J’ai un niveau d’anglais suffisant pour me permettre de communiquer et de me faire comprendre sans souci. L’Irlande est dans l’esprit des gens un pays paisible, rempli de magnifiques paysages où il est plus qu’agréable d’habiter. Je ne peux pas les contredire et ce furent des arguments convaincants lors de mon choix de mobilité.
Bien évidemment côté enseignement, les matières enseignées m’aidèrent dans mon choix : des matières qui me passionnent dans une faculté gigantesque et une accommodation pour les étudiants pour qui le bien-être est primordial ont eu raison de me convaincre.
ANTOINE ROSSINI
Mobilité à Dublin, University College, Irlande (1er semestre année 2022-2023)
-
Comment s’est déroulée votre intégration au sein de l’université partenaire (évènement d’accueil, services pour les étudiants étrangers, tutorat, …) ?
services pour les étudiants étrangers, tutorat, …) ?
Mon intégration s’est extrêmement bien passée, le fait d’être en présence d’autres étudiants étrangers venant des 4 coins du monde aide à s’intégrer, aussi étonnant que cela puisse paraitre. De nombreuses activités sont organisées par la faculté pour les étudiants étrangers afin de pouvoir découvrir notre nouvel environnement. Des visites du campus aux visites de Dublin en passant par des rencontres et échanges avec des locaux ou des jeux et activités, tout cela facilite la rencontre.
Bien entendu il existe les clubs et « societies » permettant de retrouver des étudiants de tous horizons partageant la même passion. Il existe des clubs de sport allant de l’escrime au tir à l’arc en passant par des sports plus traditionnels tels que le basket, le foot ou bien encore le rugby. Je ne peux dresser la liste de tous les sports disponibles, mais il est important de savoir que quasiment tous les sports existants possédaient un club permettant de le pratiquer et cela pour des sommes dérisoires (mention spéciale au club de surf et de windsurf !).
Concernant les « societies », il en existe une pléthore, des societies regroupant des personnes de même nationalité permettant aux étrangers de découvrir la culture d’un pays. Des societies autour d’activités telles que la cuisine ou la couture (je crois) et bien d’autres permettaient à qui le souhaitait de pouvoir s’intégrer à la vie étudiante. Et pour les plus croyants, il existait des societies pour chaque religion permettant d’échanger.
Quel était votre niveau dans la langue d’enseignement lorsque vous êtes arrivé ? Avez-vous progressé ?
Mon niveau à l’origine oscillait entre le niveau B1 et B2. J’ai été témoin de mes progrès dans certains domaines. Au-delà de mes progrès à l’écrit, il semble évident que ce voyage m’a permis de prendre confiance en moi et mes capacités en anglais, prendre la parole devant une classe ou même dans un groupe de personnes dans une langue qui n’est pas notre langue maternelle m’effrayait. Cependant ce voyage m’a donné l’occasion de progresser afin de faire face à ces peurs.
De plus être entouré d’étudiants de tous pays m’a aidé à progresser sur ma compréhension orale, la diversité d’accent m’a été plus que bénéfique.
-
S’agissait-il de votre première fois dans ce pays ? Qu’avez-vous pensé de la vie sur place ?
Il s’agissait de ma deuxième visite sur les terres irlandaises. Il m’avait été donné l’occasion de venir découvrir l’Irlande quelques années auparavant.
La vie est très coûteuse là-bas, en revanche c’est une vie des plus agréables et paisibles. L’idée de revenir à Dublin y vivre un certain temps m’habite et j’espère pouvoir réaliser cette idée.
-
Avez-vous observé des différences entre l’enseignement supérieur français et l’enseignement supérieur du pays d’accueil ?
L’enseignement est diamétralement opposé sur le fond comme sur la forme. Sur les cours comme sur les examens, du moins de ce que j’ai pu expérimenter.
Les cours à Dublin sont relativement « légers », il s’agit plus souvent d’une mise en bouche, d’une introduction aux sujets que l’on devra approfondir de notre côté. On est renvoyé à de nombreux articles, livres ou bien encore jurisprudences directement par le professeur et cela qu’importe que nous ayons cette matière comme majeure. Cela explique les heures de cours : on avait 12h de cours, divisées en 6. Cela doit être compensé par un travail studieux autonome.
En parlant de matière majeure et de mineure, cette distinction ne semble pas exister là-bas et donc les TD étaient en sommes absents de mon cursus.
En revanche il existait bel et bien des TD, mais qui semblaient réservés aux étudiants locaux.
Concernant les examens, les matières qui nous ont été proposées n’avaient que très rarement des examens finaux. Dans mon cas je n’ai eu quasiment que des « essays » à rendre, généralement 2 par matières avec toujours au minimum un mois pour préparer chaque essay. C’est un rythme fatigant, mais diamétralement opposé de ce qu’on peut connaître dans l’enseignement supérieur français.
-
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Quelques problèmes administratifs furent de mise, mais qu’en est-il d’un voyage à l’étranger sans embûche ? Cela perd un peu de saveur.
-
Quels ont été les apports de cette mobilité sur votre projet académique et/ou professionnel ? Sur le plan personnel ?
Il est évident que cette expérience fut enrichissante d’un point de vue académique, puisque j’ai eu la chance d’étudier des matières assez spécifiques (droit d’internet ou bien droit des brevets et des marques déposées). Il est maintenant certain que je souhaite entreprendre un master dans un de ces domaines. Ces découvertes ont ouvert en moi un attrait certain pour celles-ci et je doute que sans cette mobilité je sois arrivé aux mêmes conclusions quant à mon futur.
Sur le plan personnel, cette mobilité m’a créé des souvenirs précieux, des rencontres fort agréables dans un pays accueillant. Cette ouverture au monde m’a été nécessaire pour mon épanouissement personnel, cette mobilité m’a permis de concrétiser en partie ce souhait.
-
Envisagez-vous de vous expatrier ?
Après une telle expérience il est évident que l’expatriation est au goût du jour. Lors de mon retour en France il m’est apparu évident de vouloir réitérer l’expérience afin de partir à l’étranger lors de mon M2. C’est un projet, qui a l’heure où je vous écris est très loin, cependant c’est une certitude que mon expatriation est envisagée à moyen/long terme.
-
Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiants et étudiantes de Nice intéressé.e.s par la même mobilité que vous ?
Dublin est une ville cosmopolite, tout comme la faculté UCD, il est alors très facile de rencontrer des Français, ce qui en l’espèce est une bonne chose, cela peut vous aider à vous sentir à l’aise. Cependant ne vous laissez pas embarquer par la facilité, allez à la rencontre d’étrangers, ne vous enfermez pas dans un groupe de Français, vous y perdriez une partie de l’essence de la mobilité.
Un autre conseil que je pourrais vous donner ? Et bien organisez bien en avance votre travail, vos essays, en vous y prenant bien vous aurez l’occasion de vous balader dans ce magnifique pays et découvrir des lieux presque magiques. Cela est à la condition que vous soyez rigoureux.
Autre conseil, lors de mon échange les cours commençaient le 12 septembre, ce qui vous laisse 12 jours où vous avez la chance de vous familiariser avec votre environnement, personnellement je vous recommande de venir bien avant le début des cours ou vous risqueriez de vous sentir dépassés par la situation.
-
Quel est votre meilleur souvenir ?
Il me serait impardonnable de ne pas citer ce week-end à Bundoran organisé par une la société des étudiants étrangers où l’on a pu apprendre à surfer dans l’océan Atlantique. J’y ai rencontré des personnes et vécu des moments de vie inoubliables.
Un autre souvenir serait les matchs de l’EDF pour la coupe du monde dans le Pub de l’université, bien qu’il y ait beaucoup de Français sur le campus, les autres étudiants s’étaient tous ralliés sur la chute de l’EDF (tout n’était que blague et cela n’a jamais dépassé la frontière de l’humour) ce fut incroyable de partager des moments de joie comme de tristesse avec autant de monde.
J’ai eu l’occasion d’aller voir s’affronter deux des meilleures équipes du monde en rugby, sous la douce bruine irlandaise et ce fut un moment rempli d’émotion.
Un dernier souvenir qui lui est plutôt étonnant, ce furent les sorties pour faire des courses avec mon amie, à vélo en bus ou à pied, ce fut une sorte de rituel qui nous permettait aussi de penser à autre chose qu’à ces maudits essays.
Je ne peux que vous recommander d’expérimenter la mobilité ERASMUS, si vous en avez la possibilité, foncez, vous ne le regretterez pas, je vous en fais la promesse.