MOBILITÉ EN ITALIE - 2

  • International
Publié le 4 février 2025 Mis à jour le 4 février 2025
Date(s)

le 4 février 2025

Lieu(x)

Campus Trotabas

TÉMOIGNAGE

  • Pourquoi avez-vous choisi de partir à l’étranger, et pourquoi avez-vous choisi cette destination ? 

J’ai choisi de partir à l’étranger pour découvrir la vie et le quotidien des romains, m’écarter d’un système scolaire que je connaissais. En quête d’interactions et d’expériences humaines nouvelles, j'ai choisi de partir à Rome d’abord pour son histoire et son bagage culturel et artistique quasiment illimité, ensuite, pour sa centralité en Italie (plus facile pour visiter le pays) et enfin, afin d’intégrer la fameuse université de La Sapienza si importante pour les romains.

ANNA-CARLA

Mobilité  à l'Université de La Sapienza, Rome, Italie  (2023-2024)
 
 
  • Comment s’est déroulée votre intégration au sein de l’université partenaire (évènement d’accueil, services pour les étudiants étrangers, tutorat, …) ? 

L’université organise une semaine d’accueil au cours de laquelle on a l’occasion de visiter la ville et de commencer à sociabiliser avec les autres étudiants internationaux, je n’ai pas participé à la semaine car je participais à des cours d’italien. Ces cours facultatifs, aussi mis en place par l’université, sont organisés avant le début des cours et m’ont permis d’obtenir un cadre dès mon arrivée à Rome ainsi que de commencer à pratiquer l’italien. Ils m’ont aussi aidée à rencontrer des personnes dès mon arrivée, je recommanderais donc de les suivre. Les logements à Rome ne sont pas évidents à trouver, il existe peu de studios donc je conseillerais une colocation, les prix sont les mêmes que ceux pratiqués à Nice pour les colocations. Il existe beaucoup de groupes Facebook et Whatsapp qui permettent de mettre en relation des étudiants qui cherchent des colocations. La Sapienza est une très grande université et l’organisation n’est pas toujours très évidente, prenez donc contact avec votre référant très rapidement.
 
  • Quel était votre niveau dans la langue d’enseignement lorsque vous êtes arrivé ? Avez-vous progressé ? 

Lorsque je suis arrivée j’avais un niveau d’italien B2 et j’ai énormément progressé car j’ai choisi des cours uniquement en italien, j'ai donc dû lire plusieurs livres et manuels de cours en italien. Mes amis sont aussi pratiquement tous italiens.
 
  • S’agissait-il de votre première fois dans ce pays ? Qu’avez-vous pensé de la vie sur place ? 

Je connaissais déjà l’Italie. Il fait très bon vivre à Rome, les romains sont accueillants et chaleureux, la ville est très ensoleillée toute l’année. C’est une très grande ville et les transports ne sont pas toujours au rendez-vous (lorsque vous cherchez un appartement utilisez google maps !!). Malgré quelques mois d’hiver, il fait bon très tôt (attention, de juin à octobre c’est l’été et les températures sont assez hautes allant jusqu’à 37 c°). La ville est très étudiante, remplie de quartiers et d’endroits spécialement faits pour nous (maison de la jeunesse Arci, Cinema Troisi…) où on peut s’installer pour étudier, jouer à des jeux, boire un verre et manger à moindre coût. Culturellement, il y a des évènements pour tous les goûts (cinéma, peinture, théâtre…) tout au long de l’année, en plus de l’art baroque présent dans une grande partie des rues et églises de la ville : une vraie capitale culturelle qui fait du bien.

  • Avez-vous observé des différences entre l’enseignement supérieur français et l’enseignement supérieur du pays d’accueil ?

Le système est très différent de la France, voici donc quelques informations que j’aurais aimé connaître dès le début : les TD n’existent pas, donc uniquement des cours magistraux avec un travail en autonomie très important, les emplois du temps sont plutôt légers mais on nous demande de lire plusieurs livres pour chaque matières  et sur lesquels on est interrogés ; les examens sont quasiment 100% oraux ; pour chaque examen, il existe plusieurs sessions étalées sur toute l’année et chacun décide de l’organisation de ses examens ; l’élève peut refuser sa note si elle ne lui convient pas et qu’il pense pouvoir en obtenir une meilleure, il doit alors choisir une autre session afin de repasser l’examen ; les professeurs utilisent presque tous la plateforme google « classroom » afin de communiquer avec leurs étudiants (retard, absence, changement de salles, mais aussi opportunités de stage…), le code d’entrée à la plateforme, les horaires des cours, la liste des livres à lire sont disponibles sur les « bachecha » des professeurs, qui est leur page de présentation présente sur le site de la Sapienza, on la trouve en tapant sur internet « *nom du professeur* docente sapienza » ;

La faculté de droit s’appelle « dipartimento di giurisprudenza ». Pour organiser vos emplois du temps, je vous conseille de vous rendre sur place où tous les cours et leurs horaires sont rapidement affichés (la publication sur internet n’est pas certaine pour tous les cours) ; je vous conseille de toujours préférer le contact physique plutôt que par mail ; les cours d’italien sont beaucoup plus qualitatifs que les cours d’anglais et le niveau augmente avec le rang de la matière (1ère, 2ème, 3ème année…) ; les professeurs sont disponibles et à l’écoute, surtout en master où les classes sont petites ; il existe deux modalités de participation aux cours « frequentanti » (= fréquentants) et « non frequentanti » (= non fréquentants), ainsi, même si ce sont des cours magistraux, la présence est parfois vérifiée (avec un appel), et un minimum est parfois requis pour accéder à des « esonero » (organisés par certains professeurs), examens de mi-semestre qui permettent d’être interrogés plus tôt sur une partie du cours et donc de diminuer la charge de travail pour l’examen final (parfois ils le substituent) ; l’inscription aux sessions d’examen choisies se fait sur la plateforme infostud.
 
  • Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

La plus grande difficulté a été de comprendre le fonctionnement du système italien et de tous les points cités ci-dessus, principalement car je ne parlais pas assez bien italien pour tout comprendre.
 
  • Quels ont été les apports de cette mobilité sur votre projet académique et/ou professionnel ?  Sur le plan personnel ? 

Sur le plan académique, j’ai appris à étudier, parler et lire dans une autre langue ; j’ai interagi et appris de personnes avec beaucoup d’expérience car les professeurs de droit international ont souvent déjà travaillé pour le MEAE italien ou plusieurs organisations internationales ; j’ai acquis une grande capacité d’adaptation à cet environnement et ce système nouveau.
Sur le plan professionnel, cette capacité d’adaptation ainsi que la maitrise de la langue italienne sont aussi très importantes, sans compter les relations avec les élèves français présents à la Sapienza et à Rome, que j’ai construites en partageant une expérience commune.
Sur le plan personnel, la mobilité apporte, bien sûr, une ouverture d’esprit nouvelle mais aussi, par cette obligation de s’intégrer, une légèreté et une facilité à interagir avec les inconnus qui ne parlent pas la même langue que nous ; mais aussi avec les français qui vivent la même chose que nous ; elle m’a évidemment permise de découvrir vraiment les Italiens, leur façon de vivre, de penser (et de manger).
  • Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiants et étudiantes de Nice intéressé.e.s par la même mobilité que vous ? 

Je conseillerai de partir 10 mois, si cela est possible, pour prendre le temps de se faire à une routine et de développer son quotidien, son italien (même si cela demande un effort), ses relations avec ses amis, sa vie de quartier... Je leur conseillerais aussi de préférer les bars italiens plutôt que les soirées organisées par les organisations Erasmus, pour profiter à 100% de cette expérience romaine. Je leur conseillerai enfin, de ne pas être timides et d’oser parler aux italiens qui sont (en général) généreux et qui n’hésiteront pas à les aider.

  • Quel est votre meilleur souvenir ?

Je dirais que ce sont les vacances à Savone que j’ai passées avec mon groupe d’amis chez la famille de mon ami Giovanni. C’est aussi la première fois que j’ai mangé un supplì de Supplì Roma.

Propos recueillis en septembre 2025 par Maria Alvarez, responsable du bureau des relations internationales de la Faculté de droit et science politique.